Cet article est le troisième d’une série d’articles autour du thème de l’expatriation. Il s’agit d’un RDV mensuel organisé par Lucie du blog OcchioDiLucie pendant lequel on va parler d’expatriation. Le thème du mois de Janvier, c’est “Pourquoi es-tu partie ?”.
Une question très intéressante !
En général, on part pour apprendre/s’améliorer dans une langue étrangère, parce qu’on a trouvé un emploi, parce qu’on est curieux ou peut-être parce qu’on a rencontré quelqu’un. Pour faire simple: je suis partie par curiosité et m’améliorer en langues mais je suis restée parce que j’ai rencontré quelqu’un. Et forcément, après quelques années je me suis habituée à la vie à l’étranger.
Voilà pour la version courte. Thanks ! Bye ! Je plaisante, bien sûr, la version longue se trouve sous cette photo !
Nantes, ma dernière adresse en France…
Remontons un peu dans le temps…
Je suis entrée à l’Université de Nantes en 2005 dans l’idée de faire un Master Pro en Langues Etrangères Appliquées, option Commerce International. Déjà à l’époque, j’avais en tête de bouger: je me disais que le commerce international serait un bon compromis entre la pratique des langues étrangères, la mobilité et un emploi stable. Evidemment, quand on fait ce genre d’études, il est logique de partir au moins un semestre à l’étranger.
A l’époque j’avais déjà mon “5 years plan” et il était simple: Licence LEA à Nantes, 1 semestre Erasmus en Allemagne en M1 (je faisais Allemand LV2) et un semestre de stage en Angleterre en M2, parce que bon, il faut quand même parler anglais correctement. Et retour en France après le master pour commencer une carrière dans le commerce international.
Sauf que si vous me suivez depuis un moment, vous savez que ça ne s’est pas vraiment passé comme ça: au lieu de faire un semestre en Allemagne, j’ai fait une année en Roumanie. Et même si j’ai bien fait mon stage de M2 en Angleterre, je ne suis pas rentrée après.
Tout ça, c’est la faute d’un de mes profs de Commerce International qui m’a dit que la Roumanie c’était vraiment une expérience à vivre. Or l’université de Nantes avait (a toujours ?) un partenariat avec l’Université Université Babeș-Bolyai de Cluj…
La ville de Cluj où j’ai fait mon année Erasmus
J’étais vraiment partie pour postuler un semestre en Allemagne, j’avais d’ailleurs rempli le dossier pour cela mais suite à une conversation avec un des mes profs amoureux de la Roumanie, j’ai changé d’avis.
Vous connaissez peut-être le principe des Master Pro: un semestre de Fac et un semestre de stage. Je suis donc partie en Roumanie, à Cluj, pour un semestre à la Fac là-bas…dans l’idée de rentrer après. Sauf que je n’avais pas prévu de tomber moi aussi amoureuse du Pays et d’un étudiant roumain au passage. Cette première expérience de quelques mois d’expatriation m’a appris plusieurs choses:
- J’aime évoluer dans un environnement international avec des gens qui viennent d’un peu partout,
- J’aime vraiment les langues étrangères,
- A l’étranger, on fait des rencontres vraiment impromptues et on a des opportunités qu’on a pas forcément en France,
- Quand on va à l’étranger, parfois on tombe amoureux et ça change pas mal de choses.
Après mon semestre de cours, j’ai décidé de ne pas rentrer faire mon stage en France mais d’en trouver un à Cluj. Histoire de rester plus longtemps, vous voyez.
Trouver un stage en Roumanie sans parler la langue et sans vraiment connaître les entreprises sur place, ce n’était pas gagné d’avance mais je l’ai fait. L’envie de rester m’avait vraiment motivée. J’aurais fait n’importe quel stage, juste pour pouvoir rester quelques mois en plus dans cet environnement que j’aimais tant. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait: un stage dans un établissement prestigieux qui fait bien sur le CV mais dans lequel je m’ennuyais.
Pas grave, j’étais en Roumanie et au final par la suite, ça m’a plutôt été utile: c’est un super point de départ pour les conversations en entretiens d’embauche. Même quand j’ai changé de job en 2016, on m’a encore demandé ce que j’étais allée faire en Roumanie.
Une fois ce stage à Cluj terminé, il fallait vraiment rentrer en France. Ou arrêter mes études et m’installer en Roumanie, ça aurait pu se faire. Je vous parlais plus haut d’un étudiant roumain. Cette relation a duré toute l’année et s’est prolongée après. En effet, il allait poursuivre ses études en Angleterre et rappelez-vous de mon play de départ: faire mon stage de fin d’études en Angleterre.
C’est ce que j’ai fait, après des mois de recherche, j’ai finit par décrocher un stage à Londres, tandis que lui étudiait à Coventry. Nous faisions des allers-retours entre les villes régulièrement, ce qui explique que je connais plutôt bien Coventry (même si je ne vous en ai jamais parlé sur le blog).
Pendant mon stage à Londres, j’ai découvert le mode de vie britannique et notamment leur façon de travailler. C’était très différent du stage à Cluj. A Londres, on me laissait faire les choses à ma façon: mon tuteur était toujours dans le coin pour m’aider si besoin mais il ne regardait pas par-dessus mon épaule tout le temps.
Ici dans le comté de Devon…avec le célèbre ciel blanc anglais !
Ce premier ‘vrai’ contact avec l’Angleterre (on ne va pas compter le voyage en 4ème, hein ?), m’a donné envie de rester sur place et d’y passer quelques années. C’est aussi à ce moment que j’ai rencontré l’English Boyfriend: un britannique qui venait du nord du pays avec un accent régional bien prononcé que je ne comprenais pas trop, de superbes yeux bleus et des envies de voyage plein la tête. J’étais encore étudiante et lui “contractor“: en tant que développeur web, il faisait des missions de quelques semaines ou quelques mois puis partait voyager entre deux contrats.
Mon choix de rester en Angleterre après ce stage était très pragmatique: même si je connaissais à peine l’English Boyfriend à cette époque, j’avais envie de rester avec lui. Mais surtout: trouver un emploi en Angleterre était vraiment plus facile qu’en France et j’avais mon prêt étudiant à rembourser (pas le choix, il fallait des sous !). C’est beaucoup moins romantique, n’est-ce pas ? 🙂
En dehors du choix raisonnable, j’aime aussi beaucoup la culture britannique que ce soit la langue, la façon de travailler, les relations avec les gens, la musique, (la cuisine ?)…C’est un peu tout ça qui m’a donné envie de rester. Ca fait maintenant 9 ans que je suis en Angleterre et j’ai vraiment aimé toutes ces années malgré les défis de la vie à l’étranger. Parce que ne nous voilons pas la face: c’est pas rose tous les jours.
Au final, la curiosité m’a donné envie de partir voir ailleurs mais ce sont les rencontres sur place qui m’ont donné envie d’y rester.
Voilà, voilà, vous en savez maintenant un peu plus sur mon parcours d’expat. Si l’on prend mon année en Roumanie en considération, ça va faire 10 ans que je vis à l’étranger ! Comme le temps passe vite !
Last Updated on May 12, 2020 by Lucie
La Roumanie n’est pas un choix Erasmus très courant, mais à voir tes photos, ça a l’air superbe !
Petite note en passant : au TOP le nouveau design de ton blog ! J’ai mis quelques minutes à me souvenir de ce à quoi ressemblait l’ancien… 😀 xx
Pour l’Erasmus en Roumanie, on m’avait dit à l’époque que j’étais la première à partir là-bas depuis les années 90 🙂
Merci pour ton feedback ! Il y a encore pas mal de choses à changer mais je n’ai pas le temps de tout faire 🙂
10 ans! Effectivement, ça passe vite… je ne te suis pas depuis très longtemps mais je me rappelle avoir suivi quelques articles sur ton erasmus, tes débuts à Londres et l’English boyfriend…c’est intéressant d’avoir un récapitulatif général comme celui-ci!
http://maevasmapamundi.wordpress.com
Oui ça passe tellement vite !! 🙂
La Roumanie c’est vrai que c’est particulier ! En effet 10 ans ça passe vite 🙂
Mais qu’est-il arrivé au Romanian boyfriend de Coventry? Lol. Non plus sérieusement, 9 ans en Angleterre ça commence à faire. Belle conclusion sur toi-même: la curiosité t’a fait partir mais les rencontres t’ont fait rester. Une bonne raison de rester.
Alors pour être honnête, j’ai rencontré l’English boyfriend lors d’une soirée et ça a été le coup de foudre. Voilà 🙂
Mais oui, c’est les gens rencontrés qui me donnent envie de rester quelque part.