Le boulot, la culture, l’amour…on a tous nos raisons…
On repart dans les divagations d’expatrié. Tout part d’une question que l’on m’a posé il y a quelque temps: “pourquoi aller vivre dans un pays où le coût de la vie est aussi élevé, la bouffe aussi dégueu, la sécurité de l’emploi nulle et le système social inexistant. En plus, du coup on se voit plus! Tout ça, pour ça?! Est-ce que ça en vaut la peine?”.
La vie à Londres: passer par St Pancras matin et soir pour aller bosser
Même si certaines de ces affirmations sont discutables, c’est vrai que parfois on se pose aussi des questions en tant qu’expatrié. En fait, on se pose un tas de questions en général donc c’est pas sympa d’en rajouter :).
Tout d’abord, il ne faut pas croire tout ce qu’on dit à propos du Royaume Uni non plus: certes, nous n’avons pas accès à un système de sécurité sociale aussi performant qu’en France mais on ne vous laisse pas mourir sur le carreau non plus. Par contre, on vous donnera beaucoup de paracétamol pour vous soigner et pas grand chose d’autre (spéciale dédicace à mon médecin traitant)
Oui, on a une sécurité de l’emploi toute relative: par exemple, je n’ai eu que des emplois en CDI depuis que je vis à Londres mais je peux me faire virer avec un simple mois de préavis. A côté de ça, je peux aussi trouver du travail très facilement – à moins de vouloir rester collé à son job, c’est pas vraiment un problème ce système.
Le coût de la vie? Bah, oui c’est cher: le prix d’un loyer, même en colocation est choquant, le prix des transports fait mal au portefeuille – mais bon, on le savait en arrivant, on l’accepte (heureusement que les salaires suivent à peu près ici). Et puis, c’est pas la même chose à Paris d’ailleurs?
La vie à Londres: pause détente-déjeuner en été
Bref, tout ça pour dire que si l’expatriation représente parfois des contraintes, elle représente aussi énormément d’avantages! Même s’ils ne sont pas si évident que cela d’un point de vue extérieur. Ce qui m’amène à la question: “pourquoi on s’expatrie au final?”
Pourquoi vivre à l’étranger donc? Un peu de curiosité.
Le boulot, l’amour, l’opportunité, la curiosité…bien souvent un mélange de tout ça d’ailleurs! Londres, c’est ma deuxième expatriation. Avant, j’étais en Roumanie: un semestre en Erasmus et un autre en stage (l’avantage des études de langues). J’étais donc en contact direct avec le quotidien des roumains avec qui je travaillais. Cette première expatriation m’a perturbée et enchantée à la fois: tout est différent, on parle différemment, les habitudes sont différentes, certaines choses qu’on fait en France sans y penser sont choquantes ici. On se prend une bonne claque culturelle dans la figure et c’est une sensation géniale. Bien sûr qu’on fait des bourdes mais c’est comme ça qu’on apprend. Et puis, ça fait des histoires à raconter par la suite. 😉
On devient curieux de tout, on compare avec son pays d’origine, on teste tout…bref, on s’ouvre. Beaucoup. Et on veut en savoir plus sur tout. Dans mon cas, lorsque je suis rentrée en France après cette année en Roumanie: j’ai eu beaucoup de mal avec le quotidien. Tu as entendu parler du syndrôme post erasmus? Celui qui fait que tu as envie de repartir, que tu t’ennuies au retour, que tu parles en permanence de ton expérience à tes proches (qui en ont un peu marre d’ailleurs). Ces mêmes proches qui n’ont aucune idée de ce que tu as pu vivre et qui honnêtement s’en fichent. Ah la réadaptation c’est pas facile!!!
Et puis tu gardes toujours cette curiosité: “bon, là je suis en France, cette première expérience m’a donné envie de plus. Il faut que je reparte pour voir comment c’est ailleurs”.
Après cette expérience en Roumanie, je devais faire un dernier stage obligatoire de 6 mois dans le cadre de mes études: pas de restrictions géographiques. L’opportunité que ne se manque pas en somme.
On part aussi…par amour
Erasmus, les stages…toutes ces rencontres fascinantes mènent éventuellement à LA rencontre. Celle qui fait qu’on prend des décisions pas toujours très logiques d’un point de vue extérieur. Une rencontre particulière en Roumanie m’a donné envie d’y rester plus longtemps pour connaître mieux ce pays…et cette personne en particulier.
Cette même rencontre m’a donné envie de partir en Angleterre (l’Angleterre, ça ne faisait pas du tout partie du plan initial). Et puis voilà, maintenant il y a l’English Boyfriend. On baigne en plein “interculturel”: même si je me débrouille bien en anglais, il y a toujours certaines choses qui m’échappent…des références culturelles, des blagues, des expressions idiomatiques…C’est un défi permanent et ça fait aussi partie de la beauté de la vie à l’étranger.
Mais c’est aussi une situation qui fait s’interroger: il se passe quoi à long terme? Vais-je passer le reste de ma vie ici? Est-ce que je ne suis pas trop déconnectée de ma famille? Comment intégrer quelqu’un qui ne parle pas français et qui a des goûts culinaires douteux dans sa famille?
En fait ces questions, j’essaie de ne pas y penser car c’est plus facile ainsi.
Paysage typiquement british sur le chemin du travail
Et puis bien…sûr le boulot
Certains ont la chance d’avoir un emploi déjà trouvé sur place: parce qu’ils ont réussi à en décrocher un ou parce que leur entreprise les transferts. Tant mieux pour eux.
Honnêtement, la plupart des expatriés que je connais sont en “contrat local” comme on dit. Ils sont arrivés en sac à dos, se sont débrouillés avec le logement et avec le job (et toute la paperasse qui va avec). C’est mon cas, ce n’est pas aussi difficile qu’on pourrait croire. Du moins au Royaume Uni.
On dit qu’au Royaume Uni, il y a plus d’opportunités professionnelles: c’est vrai. Ici, on laisse sa chance aux juniors, le diplôme n’est qu’un bout de papier utile mais pas déterminant. On peut très bien trouver un job pour lequel on est pas diplômé. La preuve? J’ai un diplôme de langues étrangères mais je bosse dans le web – ne cherchez pas la connexion, il n’y en a pas. On est beaucoup dans ce cas-là. A vrai dire, la plupart des gens que je connais fonctionnent à l’opportunité et au culot: “tiens ce job a l’air intéressant, on va tenter le coup”. Le pire c’est que ça marche, avouons quand même que sans un bon niveau d’anglais ce sera beaucoup plus difficile, hein.
Et tu vas me dire: “oui, mais tu peux te faire virer pour un rien, il n’y a pas de sécurité de l’emploi ici”. C’est vrai. Si j’avais un prêt immobilier sur le dos ça m’inquiéterait sûrement. Ou pas. Après tout, on peut aussi trouver un job relativement facilement.
L’autre élément qui me plaît beaucoup ici c’est l’attitude “can do” des anglo-saxons. Quand vous voulez monter quelque chose, on vous encourage, on voit le côté positif des choses et ça, c’est stimulant. J’ai pu remarquer que les projets ne sont pas toujours reçus de la même façon de l’autre côté de la Manche.
Pour conclure: la vie d’expatrié c’est pas toujours facile non plus. Combien de fois suis-je rentrée à la maison en me disant que j’en ai marre de l’Angleterre, je rentre! Et puis réflexion faite, non. Un coup j’adore Londres, un coup j’en ai marre…mais j’y reviens toujours. Si tu suis le blog depuis quelques années, tu dois te rappeler de l’épisode Australie: partir de Londres et puis finalement y revenir.
Curiosité, boulot, amour…c’est un peu de tout ça. C’est aussi une forme d’addiction à l’interculturel et à cette claque qu’on se prend qui fait qu’on se sent bien à l’étranger 🙂
Et toi ami expat, qu’est-ce qui te plaît à l’étranger? Pourquoi tu pars ou pourquoi comptes-tu partir?
Last Updated on June 5, 2016 by Lucie
Ca fait 18 and que J’ai quitté la France, ce n’est plus chez moi. J’ai beaucoup de mal a faire comprendre à ma famille que je ne suis pas partie pour quitter un pays mais en decouvrir un autre. On part par curiosité, envie de faire de decouverte, de voir comment on vit ailleurs. Et on y reste parce qu’on s’y sent bien. Je ne pourrais jamais retourner en France, je suis ni culturelle maintenant!
Moi, comme Pomdepin, je me sens en décalage complet quand je vais en France (note bien que je n’ai pas dit “quand je rentre en France”).
Même si la sécurité de l’emploi n’existe pas et si le système de santé a des failles (mais en France aussi il en a), je me sens tellement mieux ici. Il y a beaucoup moins de râleurs au mètre carré et c’est tellement agréable.
Pareil que vous deux de mon cote.
Honnetement le “problème” du manque de securite de l’emploi n’en est pas vraiment un, après tout on peut aussi se faire embaucher super rapidement si on se fait virer – enfin selon les domaines j’imagine. Enfin, je tiendrais peut-être un autre discours si j’avais un prêt immo et une famille a nourrir. Toi qui a une famille justement, ça ne te travaille pas un peu?
Je te rejoins completement et pourtant je ne suis partie que depuis 6 ans et quelques. Mais c’est effectivement difficile de faire comprendre qu’on peut bien vivre et être heureux ailleurs – et loin de sa famille aussi.
Moi je suis très tentée par l’expatriation. En Europe, pourquoi pas dans un pays anglophone puisque j’adore parler anglais. Ce qui manque… C’est juste le scénario pour y arriver. J’en ai vu beaucoup, et je n’ai pas envie de faire comme eux : arriver en Angleterre – ou ailleurs – totalement à l’arrache, passer des mois en dortoir, prendre un boulot parfois pas excitant. Si je pars, c’est avec un projet, pour voir quelqu’un, quelque chose, me lancer dans tel ou tel projet professionnel. Mais j’ai conscience que c’est sans doute trop demander 🙂
Oui, rejoins-nous en Angleterre!!!
Je comprends bien ton point de vue, si je devais m’expatrier encore une fois maintenant je ne pense pas que je partirais a l’arrache comme avant. Au pire tu peux toujours provoquer l’occasion: regarder les jobs sur LinkedIn dans les pays qui t’intéressent et postuler. Tu auras au moins des feedback sur ton profil, ce qui est rassurant quand on pense partir quelque part. J’avais fait ça pour l’Australie donc je savais que je pourrais trouver un job en webmarketing la-bas. Par contre je ne savais pas qu’avec le WHV c’etait pas possible :/
Salut,
Nous aussi on est parti en expat… pas pour quitter la France mais juste aller voir ailleurs ce qu’il se passe! Et maintenant je peux dire : non l’herbe n ‘est pas plus verte ailleurs, c’est juste un vert différent!
Par contre, contrairement à certains expats, je crois que j’ai envie de rentrer en France à un moment, dans 2 ans après cette expat et notre fin de visa ou un peu apres, je ne sais pas. Mais je voudrais rentrer (et mon mari aussi, ça tombe bien). Parce que finalement on se dit que c’est un beau pays, que ya des tas de trucs à découvrir aussi en France, des paysages magnifiques, des découvertes culinaires dans les régions… et bien sur la famille.
Alors oui je suis contente d’etre expat mais je serais contente de rentrer dans mon pays aussi 🙂
Voila
A+
Karine
Tu es expat depuis combien de temps?
C’est vrai ce que tu dis sur l’herbe plus verte ailleurs, je suis d’accord avec toi. Il y a des trucs super en France, c’est clair.
Je suis d’accord avec Sarah. J’ai eu l’occasion de partir quelques mois à Londres apres mon bac il y a quelques annees maintenant. Le mode “petit boulot à l’arrache” est bien pour un premier voyage, premiere experience… J’etais jeune fille au pair. Tres bien à ce moment là. Je suis revenue en France pour continuer mes etudes. Actuellement j’ai crée une entreprise (je t’en avais parlé ds un precedent commentaire) je souhaite la faire grandir en France et prospérer. Cependant l’envie de l’expatriation revient de plus en plus depuis quelques temps. Retourner à Londres me travaille jour apres jour. Mais comme Sarah cette fois ci ça serait avec un projet particulier. Quelque chose d’un minimum construit…peut-etre une nouvelle entreprise ! Qui sait ! Donc pourquoi l’expatriation ? Pour finir quelque chose qui a été commencée il y a qques annees, par curiosité d’une façon de vivre differente, par envie de travailler differemment. Et surtout comme tu le dis, (on en avait deja parlé aussi ds un autre com) ici de l’autre coté de la Manche on ne laisse pas ou moins sa chance et on est (malheureusement) moins ouverts aux nouveautés ! Merci pour tes articles qui sont toujours super !
Je me souviens bien de ton projet d’entreprise, c’est super si tu arrives a developper ça en France.
Si l’expatriation te demange vraiment, tu vas surement te laisser tenter a un moment donne. Tu arriverais a gérer ta boite et une vie ailleurs? C’est pas évident du tout ça, surtout si le projet marche pas mal en France. La création d’entreprise c’est aussi une aventure interessante je pense.
Je pense plutôt attendre de développer correctement mon entreprise en France la vendre, puis remonter autre chose ailleurs. C’est de ça dont j’ai envie ! 🙂
J’en parlais dans un article cette semaine sur le blog justement! Il y a le côté professionnel, culturel, humain, l’amour du voyage, et le fait de quitter ce sentiment trop confortable de vivre en France.
Alors oui on râle et parfois c’est dur. Aux US les visas et le système social rend parfois la vie compliqué mais ça fait parti du jeu de l’expatriation.
Au final, je ne me verrais pas rentrer, l’expérience est bien trop enrichissante. Je n’ai jamais autant appris sur moi et sur les autres que depuis mon départ de France. Direction Londres et cette fois plus longtemps (enfin… on verra :p)!
Alors quand est-ce que tu arrives a Londres finalement?
Je vais aller lire ton article, ça m’interesse de voir le ressenti de quelqu’un d’autre. Tu vis a l’etranger depuis longtemps?
Très bel article, j’ai aussi ce goût de la découverte mais un prêt hypothécaire sur le dos ^^
De mon côté, j’ai toujours vécu dans ma petite bulle en France avant ma toute première destination lointaine en Asie du Sud-Est, suivie de mon année Erasmus. Depuis, c’était vraiment le déclic, je me suis intéressée de plus près à la communication interculturelle dans ma filière d’études et ça me donnait vraiment envie d’acquérir des expériences à l’étranger! Sinon, mon arrivée à Berlin était plus due à un “hasard” obligatoire ;), du fait que je voulais améliorer mon allemand.
Si j’étais restée en France, je pense que j’aurai été aussi heureuse, mais sans connaître la vraie notion du bonheur personnel ou du challenge quotidien…
Dans la ville où j’ai grandi, je pense que c’est assez dur de trouver un emploi dans mon domaine et je manquais beaucoup d’expériences professionnelles selon les employeurs/recruteurs à l’époque. A Berlin, je sais qu’on me donnera ma chance, tout de suite après avoir été diplômée (le stage m’a beaucoup aidé aussi) et c’était grâce à cette ouverture que j’ai pu bâtir un petit bout de carrière!
Et puis linguistiquement parlant, si je fais des fautes en allemand, j’ai le droit d’utiliser mon “sorry for my French” excuse 😉
Je suis assez d’accord avec ce que tu dis sur le bonheur personnel et le challenge quotidien. Le côté challenge est évident quand on vit à l’étranger, parfois c’est fatiguant mais en même temps c’est très stimulant. A Londres, c’est pareil niveau emploi: on te fait essayer et même si tu n’as pas le diplôme adéquat. C’est super de se dire qu’on peut essayer différents domaines et accumuler des expériences différentes sans trop de problème.
Tellement d’accord avec cet article !
Par contre moi j’y pensais sans oser. J’ai toujours aimé la France et nos belles régions mais depuis deux ans je commençais à vouloir pattir et puis bim l’occasion s’est présentée! 🙂
Du coup on n’est pas très loin l’une de l’autre! Je vis à Guildford depuis moins d’une semaine hehe !
Ah Guilford! J’ai habité du côté de St Helier pas loin de Wimbledon, Guilford n’est pas très loin il me semble. Ca te plaît? J’avoue que je n’y ai jamais mis les pieds :/
Bonjour,
Mon mari a une opportunité d’expatriation à Guildford. Et comme je vois que tu y habites, du coup est-ce possible que tu me racontes un peu la vie là bas ? Trouve t’on du boulot facilement à Guildford ? Faut-il plutôt bosser à Londres et dans ce cas Est-ce que ça se gère facilement en transports ? Nous avons des enfants de 3 et 5 ans, y a t’il des structures françaises pour les accueillir ? En effet, je ne les vois pas du tout en immersion totale d’un coup d’un seul, ç me semble un peu trop brutal.
Merci pour tes conseils !
Bonjour,
alors je ne vis pas à Guilford mais c’est http://mamzeldree.fr qui a laissé un commentaire qui y vivait. Il faudrait mieux la contacter directement mais pour autant que je sache elle n’a pas d’enfant donc je ne sais pas si elle sera en mesure de répondre aux questions liées à la famille…
Je (Nous) suis (sommes) partis simplement pour voir comment était la vie en Australie! Il ne s’agissait pas de s’échapper, ni d’en avor marre vraiment mais plutôt une envie de changement. Après 15 ans en GB (pour moi) et 10 pour mon mari, nous voulions avoir une autre vue de notre cuisine!
Vous aviez vécu dans quel coin en Grande Bretagne? C’est vrai que la vue peut parfois être déprimante parfois ici…surtout en hiver. Vous ne devez plus avoir ce problème en Australie 🙂
D’accord avec Lucie pour ces raisons courantes qui poussent à partir. Mais pas que. Il y
D’accord avec Lucie : boulot, culture, amour. Mais pas que.
Il y a également l’envie de changer de vie, changer d’ambiance et de voir le monde…
Perso, question boulot j’avais beaucoup plus à perdre qu’à gagner en partant (et ça s’est vérifié).
Mais j’ai gagné en liberté. Il y a également le climat, géographique (l’autre j’en parle + bas). Trop rude en hiver. Avec mes chromosomes chargés de lumière, j’ai souffert du froid comme jamais j’ai souffert d’autre chose. Et pourtant je ne travaillais pas sur les chantiers. Ma peau très fine a commencé à se rider quand j’avais à peine 21 ans, soit un an après mon arrivée d’Afrique du Nord pour poursuivre mes études (mon Erasmus à moi avant l’heure :). Il est vrai aussi que je m’en suis jamais occupé contrairement à mon ex-épouse alors que la couleur blanche de sa peau résiste mieux au froid. Donc sitôt que je me suis retrouvé seul, je n’ai pas hésité un instant pour suivre le printemps à la trace autour du globe. A chaque fois que je veux bouger, j’étudie la météo comme les navigateurs. Je me sens ainsi revivre depuis que je privilégie les régions tempérées.
Il y a aussi l’amour des gens. Moi qui n’ai jamais visité l’Asie auparavant, je suis devenu un inconditionnel des pays asiatiques. De la vraie gentillesse des gens et la richesse de la nature. Une seule chose m’indispose là bas : les moustiques et la pollution dans les grands centres à cause des nuées de scooters. Contre les moustiques il y a des produits naturels très efficaces, mais contre la pollution il n’y a que le masque. Donc pour ceux qui cherchent un projet durable pour protéger la nature et devenir riche, inventez un scooter électrique performant. Au Vietnam chaque membre d’une famille possède son scooter. Plus que les licences windows dans le monde qui ont fait de Bill Gates le plus riche des hommes (et des femmes aussi :).
Pour ce qui me concerne, il y a aussi cet air irrespirable du rejet de l’autre (qui s’est développé en France depuis quelques décennies) du fait d’un prénom ou d’une couleur de peau. Ailleurs on est considéré pour ce qu’on est. Pas en tant qu’élément d’une communauté et ce même si on n’y a jamais mis les pieds. Je parle et rêve en français (de + en + en anglais maintenant 🙂 mais j’étais regardé dans la rue comme un étranger. Je n’ai pas ce sentiment à l’étranger justement. La France reste mon pays, le pays que j’ai choisi et que j’aime, mais je me sens plus heureux ailleurs. Il y a aussi beaucoup à dire de nos politiciens -qui sont médiocres depuis la fin de l’ère De Gaulle- de leurs idéologies intéressées, des corporatismes à tous les étages à commencer par l’armée des députés qui se servent les premiers, d’un syndicalisme écervelé… C’est aussi à cause de tout ça que la jeunesse éduquée va voir ailleurs si l’herbe est plus verte. Autrement, celui qui chantait “Douce France” avait mille fois raison. Nous avons besoin de former des décideurs politiques intelligents et ouverts… Pas qui sont là par héritage ou par opportunisme du vide sidéral. Nos chercheurs et nos ingénieurs ne suffisent plus à mener la France là ou elle était du temps des grands hommes dans le concert des nations. Il faut que de jeunes gens intelligents et brillants optent pour la politique pour en faire une science noble au service de la France et de l’avenir de sa jeunesse. Pas au service d’une idéologie ou de quelques nantis.
Merci et bravo Lucie pour avoir ouvert ce sujet en particulier et ce blog en général 🙂