Ami lecteur, aujourd’hui on parle expatriation et Erasmus qui constitue en quelque sorte le premier pas vers la “vraie expatriation”.
Erasmus Cluj - visite de la ville

Les Erasmus en visite à Cluj-Napoca, les premiers jours.

Première expatriation: être étudiant Erasmus

 

Parmi les expats que je connais, je remarque que beaucoup sont passés par la case Erasmus. Bien évidemment, être étudiant Erasmus n’est pas tout à fait la même chose qu’être expat mais c’est une première étape en quelque sorte. Etre étudiant Erasmus permet d’avoir une petite idée de ce à quoi peut ressembler à “vraie vie” l’étranger mais tout en étant dans un cadre protégé. En effet, en tant qu’Erasmus au moindre problème, tu peux contacter ta fac, ton référent (le mien à l’époque me laissait me débrouiller mais passons) et ils t’aideront. Tu peux donc avoir ton premier contact avec “l’étranger” en toute tranquilité, ou presque.

Ne pas avoir à penser à ces choses de la vie de tous les jours comme: “comment ça se passe pour les impôts? Comment je paie mon électricité ici?” etc te rend vraiment la vie facile, tu peux donc profiter à fond du pays pour rencontrer du monde, voyager, visiter et étudier. N’oublie pas que si tu es Erasmus à la base tu es censé étudier. Mais comme disait mon responsable à l’époque: “Erasmus, c’est fait pour découvrir”. C’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd comme on dit.

 

 

Découverte de la Roumanie, Sibiu

 Premiers pas en Roumanie, découverte de Brasov

Etre Erasmus: la phase cage dorée

J’ai choisi de faire mon Erasmus en Roumanie, en Transylvanie, par curiosité je te l’avoue. Je n’ai pas d’origine roumaine, rien qui ne m’attachait à ce pays dont je ne parlais pas non plus la langue au début. Cependant, l’expérience a été l’une des plus enrichissantes que j’ai pu vivre. Les 4 premiers mois ce sont déroulés en mode “Erasmus classique”, c’est-à-dire dans le bâtiment avec les autres étudiants participant à ce programme, ce qui n’est pas le top quand on veut connaître des gens sur place. Heureusement, une amie roumaine m’avait présentée à son réseau d’amis qui s’est ensuite chargé de me présenter le pays, idéal, n’est-ce pas? Expérience tellement réussie que je n’ai pas voulu repartir, il fallait donc trouver un stage. J’ai dû contacter presque toutes les entreprises de Transylvanie à l’époque! Puis finalement j’ai trouvé, et c’était repartit pour 5 mois!

 

Etre Erasmus en dehors de la cage dorée: premiers pas dans la vie d’expat

 

Ayant trouvé mon stage à la dernière minute, je n’ai pas pu rester dans la cité universitaire pour Erasmus. J’ai donc dû partir à la recherche d’un logement: journal d’annonces d’une main, téléphone dans l’autre! Premières difficultés expliquer en roumain que je cherche à me loger avec tel budget: quand tu es français, on imagine que tu es super riche et on te propose des lofts. Bon, je n’ai rien contre mais dépenser ma bourse en logement aurait été stupide (comment on voyage après?!!). Je me suis donc rabattue sur un vieil immeuble communiste où j’étais la seule française: un studio tout vert du sol au plafond avec un canapé lit qui basculait quand on s’allongeait trop au bord, un plancher pas bien isolé qui faisait que j’entendais mon voisin ronfler…mais tu sais quoi, je l’aimais bien ce logement 🙂 Les voisins étaient sympas pour la plupart, certains me demandaient “pourquoi diable tu viens en Roumanie alors que tu viens de France?”

 

Journaux roumain

Quelques journaux roumain

J’ai dû apprendre à gérer les choses du quotidien dans un pays que je ne connaissais qu’un peu au final car les premiers mois se sont déroulés dans un univers protégé: trouver où payer la facture d’électricité, et où aller pour Internet, essayer de comprendre leur système de transport en commun (avant je marchais partout), bref, la “vraie” vie d’expat commençaient à prendre forme, d’autant plus qu’il y avait ce stage donc le devoir de se lever tous les jours et “d’aller travailler”. Je le mets entre parenthèses car travailler n’est probablement pas le mot le plus adapté.

 

appartement cluj

En exclu, la photo de l’appartement vert à Cluj, pas si mal que ça, non?

Bref, l’expérience Erasmus a été un très bon tremplin pour la suite: la vraie expatriation, à Londres pour le coup.

Et toi, tu as eu l’occasion de passer par la case Erasmus? Tu en as pensé quoi? Est-ce que ça a été un élément déclencheur qui t’a fait t’expatrier dans d’autres pays?

 

Last Updated on September 2, 2018 by Lucie