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Pour cette interview d’expat’, nous partons au Canada avec Alexandre qui y vit maintenant depuis 4 ans! Pour retrouver les anciennes interviews d’expat, c’est par ici!

1. Qui es-tu?

Je m’appelle Alexandre L’Hour, j’ai vingt-trois ans et je suis né à Nantes. Je suis passionné par la politique, la littérature russe, les sports automobiles, l’art et les musées, le design et la photographie, la mode et les voyages, entre autres. J’ai eu le privilège de voyager dans de nombreux pays durant mon enfance et ainsi de découvrir de nombreux us et coutumes, cultures, langues étrangères et paysages. Après avoir poursuivi mes études en France et obtenu mon baccalauréat avec mention, j’ai décidé de prendre une année de césure avant de reprendre mes études supérieures. Après de nombreux voyages en Amérique du Nord, et notamment au Canada, l’opportunité s’est offerte à moi de partir vivre une année à Montréal, au Québec, l’une de mes sœurs y résidant depuis plusieurs années.

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2. Pourquoi le Canada?

Comme j’ai eu la chance de m’y rendre à plusieurs reprises en vacances, je connaissais déjà un petit peu le pays. Les grands lacs, les montagnes, les paysages incroyables pour la carte postale. De plus, comme l’une de mes sœurs vivait déjà à Montréal, cela a permis de faciliter mon arrivée et de conforter ma décision. Enfin, j’ai choisi de partir au Québec et plus précisément à Montréal pour la francophonie. Néanmoins, je me suis rapidement rendu compte qu’un anglais parfaitement bilingue était tout aussi nécessaire pour travailler ou étudier ici.

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3. Qu’est-ce qui te plaît ou au contraire de déplaît sur place?

Je n’ai pas réellement de points négatifs à mettre en avant dans la mesure où cela fait maintenant bientôt quatre ans que je vis à Montréal. Toutefois, il faut s’accommoder du froid en hiver avec des températures qui peuvent atteindre les – 40 degrés Celcius. Mais ce n’est qu’un détail parce que si l’on aime les sports d’hiver (ski de fond, ski alpin, raquettes, patins sur glace, etc.), on passe la journée à l’extérieur et on profite de la nature. Concernant ce qui me plaît ici, l’ouverture d’esprit, l’accueil et la gentillesse des Québécois, plus de liberté dans le fait d’entreprendre, et l’on peut trouver facilement un emploi si l’on cherche un job peu qualifié.

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4. Quelles sont les démarches à suivre pour partir là-bas en tant qu’étudiant?

Si l’on souhaite partir étudier au Québec, il faut dans un premier temps envoyer un dossier à l’immigration du Québec, donc au niveau provincial, afin d’obtenir un Certificat d’Acceptation du Québec (CAQ). Plusieurs documents et formulaires sont à fournir. Une fois que l’on a obtenu le CAQ, il faut dans second temps envoyer un dossier à l’immigration du Canada, soit au niveau fédéral, en y incluant le CAQ. Toutes ces démarches prennent en général entre quatre et six mois. Une fois sur place, tu peux bénéficier dans la plupart des universités d’un bureau international des étudiants étrangers qui répondent à tes interrogations et sont présents uniquement pour les étudiants internationaux.

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5. Quelles difficultés as-tu rencontré sur place?

Bien évidemment, l’intégration à une nouvelle culture et à un nouveau pays demande un temps d’adaptation. La principale difficulté que j’ai rencontrée a été de changer de statut d’immigration, car initialement j’avais un visa temporaire (Programme Vacances-Travail) et il n’a pas été aisé de permuter à un visa étudiant étant donné que j’étais déjà sur le territoire. Professionnellement, le tutoiement est de rigueur, les horaires peuvent être prolongés selon le domaine dans lequel tu travailles et le fait d’être disponible en tout temps si l’on t’appelle pour venir travailler. Mais une fois que l’on si est habitué, cela devient ordinaire.

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6. Quels conseils aurais-tu aimé avoir avant de partir?

Comme ma sœur vit ici, j’ai eu la chance de recevoir beaucoup de conseils. Notamment de mettre de l’argent de côté avant de partir, bien que l’immigration le demande déjà dans ses dossiers, de se préparer à la rigueur de l’hiver ou encore de voyager au travers le Québec, le Canada et les États-Unis proches afin de découvrir d’autres villes et d’autres régions.

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7. Et à ton tour, quels conseils partagerais-tu avec un étudiant qui voudrait partir?

Pour ceux qui souhaitent venir étudier au Canada ou tout simplement pour une année de césure, je peux conseiller d’investir en arrivant dans un très bon manteau d’hiver, des bottes, ainsi que des accessoires tels que des gants chauds ou un bonnet. C’est primordial pour passer l’hiver ici. L’autre conseil que je peux donner, c’est de ne pas comparer avec son pays d’origine en arrivant parce qu’on est au Canada, et forcément beaucoup de choses sont différentes (la nourriture, le coût de la vie, la culture). Autre chose à ne pas oublier, les pourboires!

8. Niveau budget: combien faut-il compter par mois pour vivre quand on est étudiant?

Personnellement, je pense que l’on peut très bien s’en sortir avec environ mille dollars canadiens par mois. Le logement, l’électricité et l’eau, et les transports en commun ne sont vraiment pas chers. En revanche, la nourriture, le forfait de téléphone et un abonnement internet coûtent plus chers qu’en France. Mais tout cela s’équilibre naturellement. Concernant les réductions, il existe de nombreux endroits où l’on peut bénéficier d’escomptes, comme au cinéma par exemple, en présentant simplement sa carte d’étudiant.

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9. A quoi ressemble la vie sur place?

Le coût de la vie n’est pas si élevé ici. Toutefois, en tant qu’étudiant étranger, tu bénéficies également d’un permis de travail qui te permet de travailler à hauteur de vingt heures par semaine et à temps plein durant les congés universitaires. Pour rencontrer du monde, c’est très facile. Tu as les initiations à l’Université qui te permettent de rencontrer et de tisser des liens avec les autres étudiants, mais tu as également en dehors de l’Université le travail, les associations, les groupes de rencontres, les 5@7 réseautage qui te permettent de rencontrer des gens de tous horizons!

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10. Est-ce que tu comptes rentrer en France bientôt?

Personnellement, non. Du moins pas à court ou moyen terme dans la mesure où j’ai entamé mes démarches de résidence permanente afin de m’installer au Québec de manière définitive. J’ai réellement trouvé ma place dans ce nouveau pays qui est devenu mon pays d’adoption.

Merci à Alexandre pour son retour d’expérience! Le Canada étant une destination assez populaire, j’espère que cela pourra intéresser un certain nombre d’entre vous!

Crédit photo: les photos appartiennent à Alexandre.

Last Updated on September 2, 2018 by Lucie